KIT ARMSTRONG : « CHEZ MOI, A L'ÉGLISE, LES ARTISTES SERONT LES BIENVENUS ».
Au départ, May Armstrong, la mère de Kit (ici à droite, près de Benoît Taquet) proposa à son fils unique la musique comme un dérivatif par, dit-elle, « crainte d'une vie solitaire », qu'elle pensait uniquement dévolue aux mathématiques. « A cinq ans, explique-t-elle, il avait, en effet, déjà achevé le programme de mathématiques du lycée. A quinze mois, il a commencé à faire des additions et des soustractions. Avant deux ans, il avait appris, tout seul, les multiplications et les divisions ».
Pour l'un des plus grands pianistes contemporains, Alfred Brendel, Kit Armstrong n’est pas seulement un mathématicien de génie, il est né pour jouer Bach. Passionné par la musique de chambre, le jeune virtuose donnera cette année quatre-vingt concerts. Il souhaitait cependant, comme il l'a confié à Jean-Jacques Thomas et Yannick Marlant qui le recevait mardi à Hirson « se sentir à la maison pour y poser (ses) valises ». En même temps, il recherchait un « lieu d'inspiration » et, dit-il, « à Hirson, avec cette église, j'ai découvert un lieu magnifique ».
Certes, le monument est immense, mais au-delà du site et du béton, Kit Armstrong avoue « vouloir rechercher la connexion avec la communauté » et avoir été séduit par la perspective « de sauver le monument », en le faisant passer du « cultuel au culturel et en y cultivant de futurs liens avec les arts ». « Chez moi à l'église, précise même naturellement le tout nouveau propriétaire, les artistes seront les bienvenus. Ma future maison pour musiciens n'a pas pour vocation à être fermée ».