BUIRE : CINQUANTE ET UN ANS APRÈS, PLACE DU 19 MARS, LA BIEN-NOMMÉE.

Jamais sans doute en cette reconnaissance historique, cinquante et un ans après la fin de la guerre d’Algérie, à Buire, la place du 19 mars 1962 n’a autant mérité son nom. Pour les élus présents et pour les anciens combattants de la FNACA, la commémoration d’hier après-midi constitue l’aboutissement d’un autre combat, militant celui-là. « Dès 1963, rappela Bernard Béghin, le Président de l’association locale des anciens combattants, en s’adressant à ses camarades de la troisième génération du feu, nous avons prêté et tenu serment d’honorer votre mémoire, chaque année, au jour anniversaire du cessez-le-feu ».

Rendue le 29 novembre au nom de la République et du peuple français, la décision du Conseil constitutionnel fait du 19 mars la journée nationale du souvenir et du recueillement officiellement dédiée à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Pour le porte-parole de la FNACA, « c’est un devoir de fidélité des survivants envers les disparus », mais également la « reconnaissance d’un juste combat ». Même si, évidemment, comme le rappela Maurice Demeaux, « ce jour de soulagement pour beaucoup, de tristesse pour d'autres, ne signa pas la fin des drames et des horreurs ». Lors de cette commémoration où les anciens d’Algérie avaient rendez-vous avec leur histoire, il fut d’ailleurs réaffirmé que « la France n'oublie pas les hommes, femmes, enfants, dont le destin fut bouleversé après le 19 mars ».