FÊTE DU TRAVAIL : CONVERGENCES OU NON, A HIRSON, LE DIALOGUE SOCIAL DEMEURE.
La rencontre entre les syndicats et la Municipalité s'inscrit à la fois dans le cadre historique du 1er mai, mais également dans celui d'un indispensable dialogue social que la Municipalité a toujours souhaité privilégier. Cependant, en cette année 2013, à la date (quasi) anniversaire de l'élection de François Hollande, les débats ne pouvaient que porter sur le bilan du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et les attentes des représentants de la FSU et de la CGT.
Pour Jean-Jacques Thomas, même connue, la situation de la France et ses 1 717 milliards de dette en 2012, le déficit de son commerce extérieur et l'envolée du chômage plombent évidemment l'action gouvernementale.
« Même si les attentes sont légitimes, continua le Maire d'Hirson, la baisse du plafond familial, la nouvelle tranche d'imposition à 45 %, l'abrogation de la TVA sociale, la fin des allègements de l'impôt sur la fortune, l'alignement de la fiscalité du capital et du travail, pour ne citer que ces exemples, ont été réalisés ».
Face au souhait de Jean-Pierre Clavère, de la FSU, « d'aller plus loin et plus vite », Jean-Jacques Thomas rappela qu'en matière d'éducation, « ce n'est quand même pas la même chose de créer 60 000 postes dans l'Education Nationale que d'en supprimer 80 000 comme ce fut le cas avec le précèdent Gouvernement ». De même, poursuit-il, « le rétablissement de la formation initiale des enseignants constitue également une rupture avec les pratiques antérieures ». Le débat sur les rythmes scolaires ou la nécessité d'inscrire la Thiérache en zone d'éducation prioritaire permit d’ailleurs de constater plusieurs convergences de vues. Convergence cependant plus difficile de la CGT avec la CFTC, la CGC et la CFDT.
Pour Didier Devaux, l'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi et le vote de la loi adoptée le 9 avril constituent même « une trahison et une régression sociale sans précédent ». En colère, face à ce qu'il considère comme un démantèlement du code du travail, l'ex-Secrétaire de l'Union locale CGT réclama donc une autre politique tandis que son successeur Marie-Claude Clouet évoqua les cinq millions de chômeurs en France et les douze millions en Europe. « C’est la priorité des priorités, confirma, d'ailleurs Jean-Jacques Thomas, le Gouvernement et le Président de la République seront jugés sur le chômage. Mais, l'un et l'autre ne peuvent rétablir en une année ce qui a été cassé ou abandonné depuis dix ans ».