BRISAS DEL TITICACA : EN MATIÈRE DE FOLKLORE, C’ÉTAIT VRAIMENT LE PÉROU !
De l’avis même du public – toujours aussi nombreux – ce fut l’une des plus belles soirées de cette 17e édition des Transfrontalières. Il est vrai que le Mondial de folklore de Saint-Ghislain – dont le Président était présent à l’Eden – garantit une qualité exceptionnelle. Avec 18 000 spectateurs, 5 000 enfants et 400 artistes, il demeure, en effet, une manifestation d’envergure internationale.
Cette année, pour son trentième anniversaire, le festival belge présente les ballets nationaux de Serbie, d’Argentine, de Trinidad et Tobago, de Géorgie, du Brésil, des Philippines, de Russie, de Mongolie intérieure et du Pérou que le public hirsonnais reçut en avant-première. « Un superbe cadeau » pour Jean-Jacques Thomas lorsqu’il accueillit cet ensemble formé en 1962 et aujourd’hui basé à Lima.
« Brisas del Titicaca » proposa, en effet, un voyage dans le temps et dans les différentes provinces péruviennes : des ancêtres dansant pour exprimer leurs sensations après la pêche ou la naissance d’un garçon aux rituels pour capturer les vigognes avant de les tondre en passant par les danses cérémonielles du District de Yanaoca rappelant la guerre entre Maures et Chrétiens.
Haut en couleurs, empreint d’authenticité, le spectacle s’acheva avec les costumes et les masques plus modernes de « Rey Moreno » et du « Diablada », cette danse théâtrale née à la fin du XVIe siècle à l’occasion de l’évangélisation des Jésuites, représentant les sept péchés capitaux, avec, au final, le triomphe des anges et des archanges de blanc vêtu sur les noirs démons.