COMPTE ADMINISTRATIF DU CONSEIL GÉNÉRAL : VOTE UNANIME, MAIS DIVERGENCE SUR LES ANALYSES.
Gérer, c'est choisir, En lançant un plan de modernisation de 200 millions d'euros pour ses 57 collèges, le Conseil général a fait le choix de l'avenir. Les crédits furent utilisés en totalité. Etait-ce une mauvaise chose ? Non, pour la majorité. Oui, pour l'opposition qui aurait préféré réduire ces investissements. Parmi d'autres, à l'occasion du vote du compte administratif 2012, cette question anima le débat de l'Assemblée départementale présidée à l'occasion du vote par Jean-Jacques Thomas.
Accusé de tour de passe-passe, Yves Daudigny a, pour sa part, vivement réagi en rappelant le poids croissant de l'allocation personnalisée d'autonomie ou du RSA, bref des dépenses obligatoires transférées par l'Etat, mais également les résultats satisfaisants avec un taux de réalisation de près de 80%, un taux d'autofinancement qui permet de couvrir 2,4 fois le capital d'une dette sécurisée et dont le remboursement est évalué à moins de sept ans.
La crise de 2008 et la diminution des dotations d'Etat ajoutée à un effondrement de quatre millions sur le premier trimestre des droits de mutation, autres recettes départementales de plus de 30 millions, posent d'évidents problèmes. « Il faut donc diminuer les dépenses de fonctionnement » clame l'opposition, « Oui, mais ces dépenses alimentent les services rendus à la population tels les transports scolaires évalués à plus de trente millions » rétorque Jean-Jacques Thomas. Du reste, au moment du vote, l'opposition s'est simplement abstenue. Si l'Aisne n'est ni moins bien, ni mieux lotie que les autres départements français, cependant, comme eux, le Conseil général axonais devra revoir à la baisse un certain nombre de ses politiques et de ses interventions. Sur ce point, chacun semble en être convaincu. Gérer, c'est, effectivement, choisir !