UNIVERSITAIRE QUÉBÉCOISE, MYRIAM SIMARD A HIRSON SUR LES TRACES D’AUGUSTE LABOURET.
Le rayonnement d’Auguste Labouret dépasse largement les limites hexagonales. Le maître-mosaïste fut, en effet, sollicité en Angleterre, en Italie, en Allemagne, en Belgique, au Portugal, en Espagne, mais également en Afrique du Sud, en Amérique centrale et du Nord. L’artiste fut notamment reçu à New-York, Cincinnati et Philadelphie. Auguste Labouret séjourna également au Canada où il réalisa les mosaïques de la nef centrale du chœur, du déambulatoire et de certaines chapelles de la basilique de Sainte-Anne de Beaupré. L’Axonais considérait d’ailleurs ces créations comme son chef d’œuvre.
Résidant à Saint-Anne de Beaupré, ville proche de Québec, les parents de Myriam Simard, dont le père était médecin, ont en effet hébergé, de 1938 à 1945, Auguste Labouret, à l’époque chargé par contrat de la réalisation des vitraux de la basilique.
Auguste Labouret accompagnait régulièrement le praticien dans ses déplacements quotidiens et en profitait pour s’imprégner des paysages québécois. Il a ainsi produit de nombreux dessins représentant les forêts, l’habitat, les métiers ruraux ou la ville de Québec.
Au cours de son séjour, il réalisa la bagatelle de 240 vitraux et les mosaïques de la basilique Saint-Anne de Beaupré (nos photos), chaque année, fréquentée par plus d’un million de visiteurs.
Sensible à l’œuvre de cet artiste, Myriam Simard a conservé deux caisses remplies de carnets retrouvés au domicile de ses parents. Elle a également, récemment, découvert les nombreuses lettres qu’Auguste Labouret échangeait avec sa famille, de même que les lettres de sa fille Claire.
Professeur de sociologie et d’anthropologie à l’Institut National de la Recherche Scientifique de Québec, l’universitaire s’intéresse donc de très près à la vie et à l’œuvre du Français.
Elle n’a d’ailleurs pas hésité à déplacer spécialement à Hirson afin de rencontrer Ginette Day et de découvrir l’espace consacré à cet artiste au Musée Alfred Desmasures avant d’être reçue, en Mairie, par Jean-Jacques Thomas.
Cette rencontre sera bien évidemment suivie d’effets puisque la Municipalité travaille actuellement à la réalisation d’un nouvel espace Labouret au sein du musée. De manière à compléter et enrichir ce projet, une coopération sera donc développée avec Myriam Simard et son université. Elle permettra de recueillir de nouvelles esquisses de l’artiste, d’accueillir des étudiants et de poursuivre, de part et d’autre de l’Atlantique, le travail de recherche engagé sur l’œuvre internationale de Labouret.