1 300 SOLDATS ALLEMANDS ET PETER DUMÉNIL INHUMÉS DANS LE CARRÉ MILITAIRE HIRSONNAIS.
A Haudroy, Jean-Jacques Thomas l’a rappelé : « le soldat voit ceux qui tombent à ses côtés, rarement ceux qu’il tue ». Avec neuf millions de victimes, dont deux millions d'Allemands et un million et demi de Français, la guerre 14-18 toucha tous les continents. « Voilà pourquoi, explique le Maire d’Hirson, la commémoration de son armistice doit désormais s’inscrire dans le cadre d’une mémoire partagée ».
D’ailleurs, depuis plusieurs années déjà, en compagnie des élus du Conseil municipal, Jean-Jacques Thomas fleurit la stèle du carré militaire allemand. « En hommage, précise-t-il, à tous les soldats tombés durant ce conflit, mais également par respect envers nos villes jumelles de Schramberg et de Konigsee, au nom d’un héritage commun à assumer, avec ses ombres et ses lumières ».
Du reste, en 2007, en compagnie de Brigitte Pilon, Jean-Jacques Thomas a tenu à fleurir la tombe de Peter Duménil, ce soldat inhumé au milieu de ses 1 300 compatriotes allemands. Lui qui, tragique ironie de l'Histoire, l'Allemand d'origine française, est mort le 6 novembre 1914 dans le pays de ses ancêtres. Lui qui aurait pu combattre sous l'uniforme français si l'amour n'en avait décidé autrement. Si son grand-père, soldat napoléonien, de retour de la retraite de Russie ne s’était pas arrêté à Aix-la-Chapelle où il épousa une Allemande.