APRÈS UN PIC A 3,23 m, MOINS DE 2 m A MINUIT : LA DÉCRUE EST ENGAGÉE.

« En règle générale, la décrue s’amorce sept à huit heures après que la dernière goute de pluie soit tombée ». Pour Jean-Jacques Thomas, le fait que la nouvelle averse annoncée à 4h soit passée plus à l’Est était, non seulement, un soulagement, mais selon lui, le pic de cru devait arriver vers 10h le matin. Un répit d’autant plus attendu que de 2,86 m constatés à 5h55, l’Oise était montée à 3,12 m, à 7h14, à 3,20 m à 8h pour atteindre son point culminant à 3,23 m à 9h30.

Une demi-heure plus tard, même si les craintes demeuraient chez le population tenue informée par SMS pour les habitants qui avaient transmis leur numéro de téléphone en Mairie, par téléphone fixe chez les habitants du centre ville, par voiture sono dans les rues ou en étant réveillé à leur domicile, à 10h30, une stabilisation était enregistrée avec 3,18 m, un centimètre de plus une heure plus tard et, enfin 3,15m, à 12h30, au moment où la cellule de crise était levée après la visite en Mairie et sur le terrain d’Odile Bureau, la Sous-Préfète. 

En début d’après-midi, la décrue s’amorçait, enfin, avec une baisse aussi rapide que la montée : 3 m à 14h30, 2,81 m à 16h20, 2,63 m à 17h40 et hier, à 23h, 2,03m. Si à Leuze et Origny, le Ton était, quant à lui, sorti de son lit, à Etréaupont, vers 22h, Jean-Michel Cornet, Directeur de l’Entente interdépartementale de lutte contre les inondations, constatait également l’amorce de la décrue. D’où sa décision de ne pas enclencher le clapet de Proisy.

Si les premiers épuisements de sous-sol pouvaient débuter et devraient se poursuivre aujourd’hui, « la crue s’est arrêtée juste à temps », précise Jean-Jacques Thomas. D’ajouter : « Le bassin écrêteur de Montorieux n’est jamais autant apparu utile ». « Allez expliquer aux familles qui ont dû démonter leurs meubles le jour de Noël, abandonner leur réveillon ou remballer les jouets des enfants, poursuit-il, que gagner cinquante centimètres ne sert à rien et vous entendrez leurs légitimes réactions. Les inondeurs devront rendre des comptes ! »