JEAN-JACQUES THOMAS SUR LE TERRAIN : « LES HIRSONNAIS N’ONT PAS LA MÉMOIRE COURTE ».
Les inondations marquent la mémoire des Hirsonnnais. Voici vingt ans, le 19 décembre 1993, à 19h, à 2,50 m, la côte d’alerte est atteinte à Hirson. Le lendemain, le centre ville est sous les eaux avec une hauteur de 4 m. Pour les commerçants comme pour nombre de riverains, avec cette crue qualifiée du siècle, le réveillon de Noël a déjà un goût amer. En janvier 1995, ce sont les étrennes qui passent mal. Hirson est à nouveau sous les eaux. A l’initiative de Jean-Jacques Thomas et du rapport Dunglas, mandaté par Alain Juppé, alors Premier Ministre, le principe des zones d’expansion de crue et du bassin écrêteur de Proisy est alors arrêté.
En janvier 2003, toujours à Hirson, la côte d’alerte est encore atteinte à 3,59 m avec un niveau supérieur à celui d’hier. Mais ce sera 2011 qui marquera le plus les esprits avec une pointe à 4,25 m et plusieurs centaines de maisons inondées. Aussi, hier à 1h, lorsque Jean-Jacques Thomas déclencha une cellule de crise, levée à midi (notre photo), après une nuit blanche sur le terrain, les craintes se réveillèrent. Qui plus est, le soir du Réveillon au moment où les enfants rêvent au Père Noël et à ses cadeaux.
« La nature ne choisit pas » précise cependant, le Maire d’Hirson le nez rivé sur les images satellites et les lames d’eau attendues, mais « l’irresponsabilité a décidément, elle choisit, son camp, ajoute-t-il, en référence aux pseudos défenseurs de Montorieux, plus enclins à préserver leurs terres qu’à sauver les populations ». « Pourtant nos vies valent mieux que leurs profits, réaffirme-t-il, qu’il s’agisse de plus values financières recherchées par les propriétaires ou de profits en termes de popularités escomptées pour M. Hopin, encore absent hier aux côtés des habitants comme il l’est au Conseil municipal. Mais comme pour les inondations, les Hirsonnais n’auront pas la mémoire courte ».