L'ENTENTE INTERDÉPARTEMENTALE DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DÉNONCE « LES MESURES ILLUSOIRES ET DÉRISOIRES ».

« Face aux crues de plus en plus importantes, il importe d’apporter des réponses fortes et crédibles, sans comparaison avec les techniques dites d'hydrauliques douces avancées par voie de presse par M. Hopin ». Ce constat, Jean-Jacques Thomas n’est pas le seul à le dresser. Dans un courrier adressé à son adversaire, Jean-Michel Cornet, Directeur de l'Entente interdépartementale de lutte contre les inondations, lui rappelle, en effet, qu'il n'est pas envisageable « de fonder une politique efficace de lutte contre les inondations générées par les fortes crues seulement avec de telles actions. En effet, les crues récentes qui ont frappé durement Hirson ces dernières années (notamment en décembre 1993 et en janvier 2011) correspondent à des volumes excédentaires (qui passent dans les zones habitées) d'environ 4 millions de m³. Il est donc totalement illusoire d'espérer contenir une part significative de ce volume à partir de mesures agricoles ». 

S'agissant de la proposition de redonner de la capacité à l'étang de Blangy, la rehausse de 60 cm à 70 cm de son ouvrage de contrôle ne permettrait que de gagner un volume de 22 000 m³. « Ce volume, constate encore Jean-Michel Cornet, est lui aussi dérisoire au regard des quatre millions de mètres cubes excédentaires en cas de crue préjudiciable. J'ajoute qu'en de telles circonstances, l'ouvrage de Blangy est surversé et sa sécurité devrait alors être augmentée, conduisant à des surcoûts importants, bien supérieurs aux simples « rehausses en bois » préconisées ».

Quant à la gestion de l'ensemble des plans d'eau en amont d'Hirson - Blangy, le Pas-Bayard, la Neuve-Forge et Milourd - elle fut examinée en 2005 lorsque l'Entente recherchait des solutions sur ce secteur. La conclusion du Bureau d'études avait alors souligné qu'une gestion de l'ensemble des étangs était techniquement très difficile ( la saturation de l'un entraîne la saturation de l'autre etc.) et d'un effet très marginal dans Hirson. Enfin, ces étangs se situent sur l'Oise alors que les deux tiers du débit de crue proviennent du Gland et du Petit Gland.

S'agissant des quelques rétrécissements dans Hirson, le Directeur de l'Entente Interdépartementale précise que c'est l'ensemble du linéaire entre les ponts du 8 mai et du 4 septembre qui doit être retravaillé. D'ajouter : « C'est en ce sens que nous travaillons depuis plusieurs mois avec la Municipalité pour entreprendre ce chantier complémentaire du projet de Montorieux ». Quant au pont de Sainte-Catherine, les observations des ingénieurs les conduisent à préférer un élargissement de l'Oise en aval plutôt qu'une suppression de l'ouvrage. Pour eux, l'Oise déborde plutôt du fait d'une faible capacité d'écoulement en aval que d'un effet des piles, dés lors que les arches sont bien dégagées moyennant un entretien régulier à faire réaliser par le SIABOA.

Enfin, le bassin d'écrêtement de Montorieux, comme l'arasement des seuils de la Bovette, du Moulin vert et Pasteur, et la protection de la rue de la Roche à Saint-Michel, résultent d'une démarche technique lancée en 2002. Conduite par des Bureaux d'études indépendants, elle vise à augmenter le débit avant le débordement dans Hirson puis à retenir les eaux excédentaires au-delà de ce débit critique. De conclure : « Au vu des volumes en jeu, que beaucoup de nos concitoyens ont dû recevoir dans leur maison, seules des solutions ambitieuses auront un effet tangible ».

Comments

[marieginette]

Pourquoi ne pas offrir à Monsieur Hopin une tonne d'éponges ???....çà aussi c'est "doux" !!!!