JEAN-JACQUES THOMAS, HIER SOIR A L’EDEN : « NOTRE SEUL ADVERSAIRE RESTE L’ABSTENTION ».
Ils sont arrivés entourés de jeunes Hirsonnais arborant un tee-shirt blanc « Hirson Ensemble ». Sous l’air de l’hymne révolutionnaire italien « Bella ciao », ils se sont installés sur scène. Ensemble. A l’image d’une ville qu’ils veulent unie et rassemblée. « Vous n'êtes pas seulement d'Hirson, leur a dit Jean-Jacques Thomas, vous êtes Hirson, cette ville animée et plurielle ». « On me reproche, ajouta-t-il, d'y avoir consacré dix-neuf années de ma vie. Un peu plus même puisque, moi, j'ai siégé dans l'opposition. Dix-neuf ans, certains trouvent que c'est trop. Moi, je trouve que lui consacrer trois mois, tous les six ans, le temps d'une campagne, c'est trop, mais c’est trop peu ! ». Le ton était donné.
Engagé, Jean-Jacques Thomas l’est évidemment, mais, précisa-t-il, « notre engagement n'est pas de circonstance, pas généré par je ne sais quelle haine de l'autre, je ne sais pas quelle détestation. Notre engagement puise ses racines au cœur de cette ville ouvrière, parfois durement éprouvée, mais fière de son passé et de son avenir ensemble ».
Avec un hommage appuyé à ses prédécesseurs, Jules Décamp, Raymond Fischer et Raymond Mahoudeaux, mais également à son père, ouvrier des Aciéries, à son épouse, à Jacqueline Guggisberg et à René Ruton, « deux Hirsonnais méconnus, mais admirables », le Maire d’Hirson a voulu marquer ses différences, expliquer que de véritables différences existaient.
« Etre Maire d'Hirson, continua-t-il, ce n'est pas opposer les très aisés et les très aidés. Etre Maire d'Hirson, c'est d'abord aimer les Hirsonnais. Tous les Hirsonnais ». Dénonçant chez son adversaire, « l'énergie dépensée pour salir et diffamer », ses absences chroniques, sa volonté de raser le stade Léo Lagrange, de ridiculiser la vidéoprotection, en installant deux caméras sur la ville, ou de remettre en cause la priorité donnée à l’éducation, Jean-Jacques Thomas refusa de s’abaisser, « là, dit-il, où la bataille d’égot devient vite une bataille d’égout ».
Après avoir répondu aux questions de la salle, le Maire appela donc à la mobilisation : « L'heure, conclut-il, est à la mobilisation pas encore à la satisfaction. Notre principal adversaire, c'est l'abstention ! Donnez votre l'énergie et votre l'enthousiasme afin que les Hirsonnais aillent voter en masse. C'est à vous de décider de l'avenir. De votre avenir. De l'avenir d'Hirson, mais d'Hirson, ensemble ».