SANS TOMBER DANS LES POM – POM, UN PUBLIC SÉDUIT PAR LA 5e DE BEETHOVEN.
« Pom – pom – pom – pom » : l’ouverture de la cinquième de Beethoven a, non seulement, traversé l’histoire de la musique européenne, mais elle demeure universellement connue. Son interprétation, dimanche à Hirson, par l’Orchestre de Picardie placé sous la direction d’Arie Van Beek, demeurera un grand rendez-vous de la saison culturelle. Du reste, le public ne s’y est pas trompé en réservant quatre rappels aux interprètes.
Cette œuvre influencée par la Révolution française avait d’ailleurs trouvé son prélude avec la symphonie n°6 de François – Joseph Gossec, originaire du Hainaut voisin, et dont les six symphonies se révélèrent particulièrement novatrices pour l’époque. Compositeur officiel durant la Révolution française, il aura contribué à démocratiser la musique. Méconnu, Gossec composa néanmoins une « Grande messe des morts » qui inspira à Mozart son « Requiem » et à Berlioz une œuvre du même nom.
Sa remise au goût du jour par Arie Van Beek fut donc appréciée tout comme l’ouverture anacréontique du compositeur et pianiste Jean Françaix. De même, le concerto pour piano, de Saint-Saëns, permit à l’Eden d’applaudir Bertrand Chamayon, devenu, malgré son jeune âge, l’un des artistes incontournables de la scène internationale. Titulaire d’une victoire de la musique classique, le jeune pianiste a convaincu autant que séduit un public thiérachien toujours aussi nombreux.