AVANT-PREMIÈRE DE « MARBIE STAR » A HIRSON : LE ROSE EST PLUS LUMINEUX QUE LE NOIR.
« L’objectif était de produire ce film de façon originale et, par la même occasion, de rendre sa dignité à la région de Charleroi, trop souvent désignée comme le lieu de toutes les noirceurs, du charbon d’antan à la criminalité d’aujourd’hui ». Pour Dominique Dubuisson, le producteur, et la scénariste Dominique Smeets, réaliser un long métrage tenait d’autant plus du défi que le financement était loin d’être assuré.
Et sans budget, un scénario reste souvent une belle idée. Aussi, la (jolie) histoire belge de « Marbie star » s’apparente davantage à une expédition débutée en mai 2009 et dont le terme (heureux) passait par le « Sonhir ». Entre-temps, cinq cents bonnes volontés ont permit la concrétisation de l’ambition carolo. Au-delà de porter un autre regard sur sa ville, l’équipe du film souhaitait, en effet, que les spectateurs portent également un autre regard sur la vie, plus solidaire, moins cynique. Et là encore, le rêve est en passe de se concrétiser.
Pour y parvenir, Jean Tube (Alex Doffigny, alias Johnny Cadillac), l’unique boucher de Couillu-les-deux-églises, s’improvise impresario d’une Barbie de supermarché (Dominique Smeets, alias Lizon Lalou) tandis que dans le même village un infirmier se bat pour sauver la vie d’une mère de famille désargentée. Ces deux destins croisés réussissent à composer une fresque aussi populaire qu’optimiste, proposé en avant première française à Hirson. De Chantal Ladesou à Mémé Loubard, qualifié par ses auteurs eux-mêmes de film d’improbable, « Marbie star » génère déjà un engouement qui, à lui seul, constitue déjà un formidable pied-de-nez au pessimisme ambiant, une belle leçon de vie dans laquelle le rose de la robe de l’héroïne est tellement plus lumineux que le noir.