7 JUILLET 1944, 10H30 : L’ATTAQUE EST LANCÉE SUR LE MAQUIS DE LA COUPILLE.
Au-delà des traditionnels dépôts de gerbes et des moments de recueillement, la commémoration du 70e anniversaire de l’assaut du maquis de la Coupille ravive des souvenirs au moment où l'organisation Civile et Militaire (OCM) cherche un PC isolé. Quel meilleur site pour les Maquisards que ce moulin désaffecté de Mme et M. Armand, à Saint-Algis ? Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1944, huit tonnes d'armes et de matériels y sont parachutées. Le 7 juillet, venu chercher les armes, le Commandant Jean-Pierre et les Résistants sont alertés de l'arrivée dans le village de quatre voitures chargées d'une quinzaine d'ennemis. Peu après, arrivés de Marly-Gomont, des troupes, en camions, cette fois, encerclent le moulin.
Marcel, le mécanicien du maquis, est arrêté dans une ferme voisine. Il sera déporté à Buchenwald. A 10h30, l'attaque est lancée au mortier. Le gendarme Bachimont est le premier blessé. Vers 11h, les Résistants sollicitent le soutien de la RAF. Deux avions survoleront le maquis une heure plus tard. Trop tard cependant ! Après trois quarts d'heure de combat, le Capitaine Merlin tente une sortie et ordonne la destruction du matériel, des armes et des munitions.
Merlin est blessé aux bras ; le docteur Sablon, à l'épaule. L'objectif est de gagner le ruisseau tout proche pour échapper au feu nourri. Dix y parviendront. Quatre trouvent la mort sur place : Marcel Anoeppel, Hector Polvent, Edouard Bachimont et André Droit. Douze assaillants sont tués et dix-neuf sont blessés. Quelques semaines plus tard, le PC est réinstallé à Saint-Algis, chez Gérard Chauderlier. Chef du Bureau des opérations aériennes, Arnaud Buisson sera tué en mission le 30 juin 1944 à Sains-Richaumont. Le 31 août, en représailles, les « SS » assassinent à Saint-Algis le jeune Gabriel Dudin.