FACE A LA CASEMATE « BINGO CRÉPUSCULE », L’HISTOIRE ÉCLAIRÉE D’HIRSON DURANT L’OCCUPATION.
« Dans de nombreuses régions, dans plusieurs sites, les patrimoines culturels et naturels sont, aujourd’hui, associés. D’étonnants dialogues s’y nouent même. A Verdun, par exemple, des centaines de visiteurs envahissent pacifiquement les anciens champs de batailles. Ici, dans ce quartier historique du château, berceau de cette commune, notre patrimoine commun, nous donne rendez-vous avec l’Histoire, ciment de notre communauté ».
Non sans émotion, devant la casemate reconstituée, au nom emblématique, de « Bingo crépuscule », en référence au « Long dimanche de fiançailles », le livre de Sébastien Japrisot et au film de Jean-Pierre Jeunet, le Maire d’Hirson en a appelé aux « fantômes, inconnus et méconnus, dont les traces demeurent pour beaucoup oubliées au fond d’un grenier ou dans les pages d’un vieil album familial », pour justement compléter l’Histoire effacée de la cité.
Face au portrait d'Albert Letoret, dont les carnets manuscrits, rappellent le douloureux quotidien des populations demeurées à Hirson, fut, ainsi, hier, inaugurées trois expositions dédiées à la guerre 14-18.
Uniquement à base de documents et d’objets originaux, présentés pour certains pour la première fois, les trois expositions salles Arduin, Lockwood et Labouret sont organisées autour des vies d’anciens Hirsonnais. Du reste, Jean-Jacques Thomas a tenu à rendre hommage à Alain Brunet, Michel Derniame, Dominique Coutellier, Brigitte Gille, Isabelle Bailly et Anne Adam pour, non seulement leur travail de recherche, mais également pour la réunion originale de textes d’Ernest Labouret, des cartes postales et des photos, pour certaines, agrandies sur plusieurs mètres. Histoire de révéler au grand jour une histoire enfouie et, s’agissant des fusillés pour l’exemple, parfois même cachée.