SALLE DIDIER LOCKWOOD, L’HOMMAGE RENDU A EUGÉNIE CAMUS ET A SES INFIRMIÈRES.
Si dans le cadre de la rétrospective hirsonnaise sur la Première guerre, la galerie Gilbert Arduin recueille le maximum de reproductions de potographies, de cartes postales, d’affiches et d’objets d’époque, la salle Didier Lockwood est, pour sa part, consacrée aux infirmières hirsonnaises dont les portraits (agrandis pour les besoins de l’exposition) furent adressés à Jean-Jacques Thomas par Liliane Camus, aujourd’hui retirée dans une Maison de retraite bretonne.
Son aïeule, Eugénie, sœur d’Eugène, retenu comme otage par la Kommandantur dès le 2 décembre 1914, appartenait au petit groupe évoqué dans ses cahiers par Albert Letoret : « Des femmes dévouées, écrit-il, installèrent un hôpital civil dans des maisons abandonnées et un hospice de vieillards et incurables . Mme Coqueret, Mme Guinguerlot (nom d’épouse d’Eugénie Camus, ndlr) et les sœurs de l’hôpital furent récompensées par le Médaille de la reconnaissance nationale ».
Alors que, comme l'expliqua Dominique Coutellier lors du vernissage, l’hôpital Brisset était réservé par l’occupant, pour soulager ses concitoyens, Eugénie Camus ouvre en 1915 un centre dans une maison proche du pont neuf. En appui, outre les agrandissements des cinq infirmières, l’exposition présente la réquisition des écoles, la lettre de remerciements adressée à Eugénie par une ancienne patiente, une prise en charge au Foyer du soldat (Union franco-américaine) probablement à Pontoise, ainsi que le reçu en paiement d’un cercueil destiné à M. Helminger. Enfin, le public découvrira un bon de livraison de l’épicerie « Caïffa ». Fondée en 1890 par Michel Cahen, ses succursales sont créées dans les villes et les gros bourgs tandis que ses colporteurs vont de ferme en ferme. Pour fidéliser ses clients le « Planteur de Caïffa » inventa alors les timbres échangés contre des objets.