KIT ET ANDREJ : LA COMPLICITÉ ET LE PLAISIR PARTAGÉ DES ÉLÈVES D'ALFRED BRENDEL.
« On peut jouer ensemble sans même se regarder ». La complicité et l'amitié qui unit Kit Armstrong, l'Anglo-tawaïnais de 22 ans, et Andrej Bielow, l'Ukrainien de 33 ans, trouvent sans doute leurs racines dans la formation de leur maître commun, le pianiste tchèque Alfred Brendel. Depuis, de concerts en enregistrements, leur amitié dépasse la seule musique.
Du reste, dès l'acquisition de l'église Sainte-Thérèse, Kit Armstrong rêvait déjà d'y accueillir son ami. Andrej Bielow était donc présent lors du concert inaugural, mais, depuis jeudi, les deux solistes sont associés dans trois sonates de Frédérick Kelly, Karol Szymanowski et Claude Debussy. La première fut d'ailleurs composée en 1915. Engagé en France, durant la première guerre mondiale, le musicien australien y décédera le 13 novembre 1916 et, de l'avis même de Kit Armstrong, sa composition n'avait jamais été jouée en Europe.
Heureux de partager leur premier concert à Hirson, Andrej Bielow et Kit Armstrong ont, en plus, offert au public thiérachien, la valse de Sibelius et, lors du second rappel, une variation, de Beethoven. Et, là encore, le plaisir et la complicité des deux musiciens étaient évidents.