14-18 : VOICI UN SIÈCLE A HIRSON, CHRONIQUE D’UNE JOURNÉE (PRESQUE) ORDINAIRE.
Lors du concert de Kit Armstrong, sous le chapiteau dressé autour de la Pierre érigée dès le 28 août 1914, à la mémoire des soldats allemands, Jean-Jacques Thomas a rappelé le quotidien de ses compatriotes, voici un siècle jour pour, le 4 octobre 1914 : « La journée a été relativement calme. L’empereur Guillaume est passé à Hirson en auto ce matin vers 10h, se dirigeant sur La Capelle.
Le lendemain après-midi, il repassera pour rencontrer pendant quelques minutes le Prince de Reuss (Thuringe). « Sur réquisition d’hier soir, il a été fourni à la Boulangerie de la Kommandature (boulangerie Lelong), 8 stères de bois rondin mélangé provenant de chez M. Vidal Christian. Avis a été donné du décès de trois soldats allemands dont l’enterrement est fixé à demain ». Le lendemain sera également inhumé un quatrième soldat décédé la veille à l’école supérieure des filles.
« Il a été demandé 35 hommes en plus pour les travaux du pont de Blangy. Le nécessaire a été fait. Sur ordre écrit, donné par le Commandant, l’avis suivant a été publié : « La Commission municipale informe les habitants que par ordre de la Kommandature, il est formellement interdit de sortir d’Hirson sans autorisation, et ce, sous aucun prétexte, même pour aller au bois. Sur la réclamation de certains herbagers se trouvant dans l’impossibilité de se rendre dans leurs pâtures et, après entente, avec le Commandant, le deuxième avis suivant a été publié l’après-midi : « La Commission municipale informe les cultivateurs et herbagers que pour vaquer à leurs travaux ou au trayage des vaches, ils doivent se faire inscrire de suite à la mairie. Ils indiqueront les heures de travail et aller et retour et un sauf-conduit leur sera délivré ». Un seul décès a été recensé : Jules, Eugène Charlier, 17 ans, domicilié rue de la Verrerie.