THOMAS HERZOG : « J’AI TROUVÉ MA FEMME EN FRANCE, AUTREFOIS ENNEMIE JURÉE DE MON PAYS ».
Anne, son épouse, n’a pu retenir ses larmes. Pour cette Française, cette commémoration, prenait tout son sens. Du reste, dans le cimetière en terrasses de Schramberg, devant le carré sur lequel sont gravés le nom des soldats de Schramberg tués durant la Première guerre mondiale, comme l’assistance, Thomas Herzog s’est, lui aussi, laissé gagner par l’émotion : « la réconciliation, dit-il, a bien eu lieu. La présence d’une délégation de notre ville jumelée d’Hirson en est une belle preuve ».
D’ajouter : « Pour moi et pour les générations qui suivent, la paix en Europe est une évidence. Nous avons grandi dans un pays qui vit en paix avec ses voisins. J’ai grandi dans une Europe de plus en plus soudée. J’ai trouvé ma femme en France, autrefois ennemie jurée de mon pays. Et le fait que ce rapprochement et cette longue période de paix soient, est un petit miracle ».
Au pied de la cinquantaine de jeunes choristes français et allemands, face aux élus hirsonnais, l’oberbürgermeister réaffirma que « notre histoire commune prouve que cela vaut ne coup de s’engager pour ces valeurs, que la paix et la liberté se gagnent et qu’il est possible de les préserver ».