JEAN-JACQUES THOMAS A SES CONCITOYENS : « SOYONS LUCIDES, MAIS N’AYONS PAS PEUR ».
Comme Yannick Marlant avant lui et Yves Daudigny après lui, vendredi soir, devant une salle de l’Eden comble et un public plus nombreux encore que l’an dernier, Jean-Jacques Thomas est, évidemment, revenu sur les attentats de la région parisienne. Avant la minute de silence et la Marseillaise reprise en chœur, le Maire d’Hirson rappela, en effet, qu’au-delà des drames humains, c’est la liberté d’expression qui fut attaquée lors du massacre des journalistes de « Charlie Hebdo » ; le droit républicain touché lors de l’assassinat de trois policiers et la laïcité bafouée lors de la mise à mort de citoyens juifs.
« Les premiers, ajouta-t-il, sont morts pour leurs idées ; les deuxièmes dans l’exercice de leur engagement républicain ; les troisièmes en raison de leur confession ». « Cependant, précisa-t-il, malgré le choc, nous ne devons pas avoir peur ». « Rester chez soi, se replier sur soi-même, serviraient la cause des assassins. Votre présence constitue la plus belle réponse, comme la laïcité garantit dans notre pays la tolérance et le respect mutuel ».
Pas d’angélisme, cependant, pour Jean-Jacques Thomas, la menace du rejet de la laïcité existe. Il invita donc son auditoire à s’engager pour que la différence demeure une richesse. « Lucides, continua-t-il, nous devons affirmer que cette différence ne tolère aucune indifférence ».