LES SEGPA DU COLLÈGE COBAST LOIN DE LA SÉPIA DES SOUVENIRS DE 14.
L'œuvre est collective. Elle n'en possède que plus d'intérêt. Depuis trois mois, au collège Cobast, une trentaine d'élèves de SEGPA se sont, non seulement, intéressés à la première guerre mondiale, mais après une visite sur le chemin des Dames et à la Caverne du Dragon, garçons et filles ont créé une sculpture, reconstitué une casemate, monté un diaporama sur les faits marquants de 14-18 et créé une exposition de dessins sur les gueules cassées.
Bref, autour du Directeur de la section, Eric Locquet, Mmes Coubronne, Buquet, Beaurain, Minnuci, Locquet ainsi que MM. Hellequin et Lebras ont guidé leurs élèves dans les tranchées et l'univers d'un conflit méconnu et dont l'opinion publique n'a conservé que la ténacité du Poilu et l'armistice du 11 novembre.
A l'occasion de l'exposition inaugurée par Jean-Marc Prince, Principal; Alain Brunet, Président de la société archéologique; Jean-Jacques Thomas a donc évoqué les cicatrices encore présentes sur les terres de l'Aisne et dans l'inconscient axonais, des fusillés pour l'exemple à la boucherie du Plateau de Californie en passant par l'intégration forcée des tirailleurs africains, les Russes et les Roumains enfermés dans les camps d'Hirson et d'Effry. Sans oublier le quotidien et l'occupation thiérachienne durant quatre années avec son lot de souffrances et de malheurs.
La reproduction par les collégiens du monument d'Equeurdreville dans la Manche, inaugurée en 1932, sur lequel est gravé « que maudite soit la guerre » témoigne malgré tout de l'ambiguïté de ce conflit au terme duquel seule la victoire fut glorifiée. A Hirson, les élèves de SEGPA y ont apporté une touche à la fois émouvante et personnelle.