FORUM DE L'EAU : A GOUVIEUX, JEAN-JACQUES THOMAS PREND LA MESURE DE L’ÉTAT ÉCOLOGIQUE DES VALLÉES D'OISE.
Depuis 1964 et la loi sur l'eau instituant le principe pollueur-payeur, quel est l'état des lieux des milieux naturels, des masses d'eau superficielles et souterraines ? Mardi, à Gouvieux, le forum de l'eau présidé par Jean-Jacques Thomas, Président de la Commission territoriale des Vallées de l'Oise de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, a apporté un certain nombre de réponses au travers d'un bilan forcément contrasté.
Pour Philippe Papay, Directeur régional de l'Agence de l'Eau, la construction d'usines d'eau potable et de stations d'épuration a, certes, amélioré les choses tout comme l'action des industriels sur les pollutions ponctuelles, malgré tout sur le bassin des Vallées de l'Oise, avec 27 % de bon état écologique, le bilan est encore loin des 61 % prévu pour 2021.
Pour autant, ce n'est pas parce que le but n'est pas atteint, que rien n'a été fait. Loin s'en faut comme l'expliqua Thierry Vatin, Directeur de la DREAL Picardie. Sur les eaux superficielles, le combat s’avère d’ailleurs plus simple que sur les masses souterraines principalement touchées par les nitrates. « Compte-tenu des temps de réactivité, fut-il expliqué à Gouvieux, le pire est à craindre pour 2021. Même si l'atrazine est aujourd'hui interdite, son utilisation passée se paie aujourd'hui. »
Pour autant, au travers des exemples présentés à la tribune du Forum de l'Eau, les efforts doivent redoubler et ils porteront sur les pollutions agricoles diffuses, la restauration des cours d’eau et des zones humides. Avec un budget annuel de 150 millions d'euros, l'Agence Seine Normandie a pris la mesure du problème et des moyens pour, d'ici 2018, encore améliorer la qualité des eaux.