A L’EDEN, AVEC SERGE LAMA, PIERRE LEMARCHAL, PAS QUE LE PÈRE DE SON FILS.
« Je suis comme un orphelin ». Impossible, lorsqu’à l’Eden, Pierre Lemarchal repris « Je suis malade », de ne pas songer à son fils Grégory, emporté des suites de sa mucoviscidose. Du reste, les bénéfices du concert donné samedi soir seront versés à la recherche médicale afin de la faire progresser. Cependant, au-delà de l’objectif et des dons d’organes pour lesquels milita Jean-Jacques Thomas, Pierre Lemarchal n’est pas uniquement le père de son fils, il est d’abord un artiste, comme beaucoup, marqué par Brel et Lama.
Alors que du 26 au 29 mars, Serge Lama retrouvera l’Olympia pour ses « 50 ans d’encre et de projecteurs », à Hirson, l’artiste puisa dans le répertoire d’un de ses maîtres pour, avec son style et un timbre digne d’une époque « où les chanteurs avaient de la voix », interpréter des succès connus et méconnus. « D’aventure en aventure », « Superman », « La Chanteuse a vingt ans » ou « Les P’tites femmes de Pigalle » s’ajoutent à la (longue) liste des tubes. Un peu plus loin des hit-parades, « Quand j’irai vers l’or », la « Lettre à Joséphine » ou « Le café du lycée » n’en n’ont pas moins séduit le public.
Dans une seconde partie durant laquelle Pierre Lemarchal se libéra davantage du costume de son célébrissime aîné pour partager ses anecdotes et ses passions avec les spectateurs, le chanteur prit un évident plaisir à les rencontrer dans la salle et même à faire danser les « femmes, femmes, femmes ». Même s’il répète sur scène que son « cœur n’appartient à personne », une certitude cependant, sans forfanterie, avec simplicité, le sien, le vrai, est suffisamment grand pour accueillir son public et la cause qu’il défend.