LE FESTIVAL DE JAZZ A L’HEURE DU BILAN : PLUS QUE JAMAIS POPULAIRE ET PLURALISTE.
Le rideau est tombé sur la douzième édition d’un festival de jazz à bien des égards exceptionnels. Certes, en faisant signer Kendji, en juillet dernier, les organisateurs ont réalisé une excellente affaire financière en même temps qu’une belle opération populaire. Avec des billets d’entrée à la portée de tous, le Festival demeure, ainsi, fidèle à ses principes fondateurs. Du reste, samedi soir, le public se révéla plus familial et, évidemment, plus jeune que lors des deux autres soirées. Pour le reste, le concert se déroula dans une ambiance très cool, sans malaise, ni incident d’aucune sorte.
Avec environ 1 400 spectateurs sur trois jours, Hirson continue ainsi à mêler les styles et à favoriser les croisements culturels intergénérationnels. Même le « Melon Jazz Band » su s’adapter à sa première partie avec une belle reprise de « Vieille canaille ». De son côté, s’il lui fallut essuyer les plâtres, le « Quatuor Décalage » ne le fut jamais avec cerise sur le gâteau de Carpentier un « Oyé como va » joué, avec bonheur, avec le parrain du Festival.
Autre révélation, les jeunes picards des « Flying strings » ont également assuré avant « L’Im’mortel » CharlElie Couture. Bref, l’originalité du spectacle interactif d’un Didier Lockwood, aussi rayonnant qu’heureux, affirme, pour qui en douterait, une qualité et une originalité jamais démenties. Du reste, les places se sont vendues à une vitesse supersonique et, en grande partie, à des Thiérachiens sans que le réseau national de la FNAC ne prenne le pas sur le local.
Enfin, dans les coulisses, l'ambiance est à rapprocher de celle de la salle grâce à l'action des personnels auxquels l'ensemble des artistes ont rendu un hommage unanime. Un travail de l'ombre, d'ores et déjà engagé pour les Transfrontalières de mai prochain. Ainsi, en ce moment, les réservations s'emballent pour le prochain concert de « Fréro Delavéga ». Jean-Jacques Thomas l’a d'ailleurs répété : « A Hirson, dans une ville ouverte, même si certains rêvent de transformer les salles de concerts en taverne munichoise, la culture y a un avenir ».