JEAN-JACQUES THOMAS : « POUR NOUS, LES CHAMBRES A GAZ NE SERONT JAMAIS UN POINT DE DÉTAIL DE L’HISTOIRE ».
« Pour nous, pour les Républicains, les chambres à gaz ne seront jamais un point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale et tous les camps du monde un point de détail de l’histoire de l’humanité ! ». Face au portrait géant du jeune Russe de 18 ans, aux yeux exorbités et au visage émacié, face au visage d’un des 320 000 déportés du camp de Mauthausen, le discours se veut sans ambiguïté. Pour Jean-Jacques Thomas, les négationnistes et les dérapages d’Extrême Droite n’ont pas leur place dans la République.
Du reste, avec en écho les noms de plusieurs déportés hirsonnais, René et Jean Burlot, Charles Clément, père et fils, Esther Poteau, Paul Chassagne, Marceau Baudier, Jean Clouet, Hortense Mennesson, Denise et Pierre-Louis Fresnel, Emmanuel Bellavoine, Camille Grisot et Georges Cobast, son appel à la vigilance a pris une dimension émotionnelle plus grande encore lorsqu'après Madeleine Burlot, fille et soeur de déportés, le Maire d’Hirson demanda de les entendre.
« Ils ne sont plus là, dit-il en substance après s'être recueilli devant la stèle commémorative, mais ils nous parlent et il nous faut, sans doute, prêter davantage l’oreille lorsque, dans un dernier souffle, ils nous rappellent que l'Histoire n'est qu'un pont jeté entre le passé et l'avenir et, qu'hier, les faiseurs de rêves furent à l'origine des cauchemars les plus violents; puis comment ces cauchemars se transformèrent en bains de sang ».