SOUS LE REGARD D’UN JEUNE DÉPORTÉ, L’ÉMOUVANT HOMMAGE RENDU A RENÉ ET JEAN BURLOT.

Dominique représente un (vieux) soldat américain et Justine une jeune fille désireuse de comprendre l’horreur du GI devant les monceaux de cadavres découverts lors de la libération du camp de concentration. Devant le portrait d’un déporté russe de dix-huit ans, hagard et décharné, hissé devant le monument de la place Victor Hugo, leur dialogue a touché l’assistance. En particulier Madeleine Burlot, dont le frère, fut, lui aussi, déporté à vingt-ans. La commémoration, soixante-dix ans après la libération des camps, fut ainsi marqué à Hirson par le message justement lu (notre photo), d’une voix ferme, par cette fille et sœur de René et Jean Burlot, revenus, eux, de l’enfer, mais également par cette rencontre imaginée par Dominique Coutellier.

« Un père et son fils, expliqua-t-il, à Justine, sont parvenus à échapper à cette horreur. René et Jean Burlot avaient  été arrêtés, à Hirson, dans la nuit du 4 au 5 juin 1944. A la veille du débarquement, ils ont été transférés à la prison de St-Quentin, puis à Compiègne-Royalieu, pour finir entassés dans des wagons à bestiaux et dirigés vers le camp de Neuengamme.  

La suite est incroyable. Informés de notre arrivée, presqu’un an plus tard, les SS ont évacué ce camp. Cette marche a conduit les déportés vers Lubeck. De là, ils ont embarqué à bord de l’Athen, un vieux cargo qui a miraculeusement échappé à l’aviation anglaise. 

Quelques jours plus tard, en Suède, début mai 1945, la Croix Rouge prenait en charge les deux survivants qui finirent par rejoindre Hirson. Je me souviens parfaitement que l’un d’entre eux, m’avait demandé un morceau de pain. En Allemand ».