SERGE DURAND, L’HOMME QUI LE RÉVÉLA : « DOMINIQUE NE S’EST JAMAIS PRIS POUR UN AUTRE ».
« C’était la gentillesse même. Il ne s’est jamais pris pour un autre » confiait à Jean-Jacques Thomas, hier, Serge Durand. Son premier entraîneur avait du mal à retenir ses larmes. Après l’avoir fait travailler chaque jeudi après-midi, à l’entraînement, au stade des Champs-Elysées, il se souvient de tout et le gardien international ne l’a jamais oublié. Y compris sa première sélection en équipe de Picardie cadets où Dominique Dropsy atteint les demi-finales de la Coupe nationale, match durant lequel il encaisse quatre buts marqués par un certain Bernard Lacombe.
Après la carrière exemplaire qui fut la sienne, face à la maladie, le 30 juin 2011, même les jeunes du club lui souhaitent bon courage (notre photo). Dominique Dropsy se bat. Chaque semaine, il téléphone à Serge Durand. Il l’appelle, évidemment, pour, heureux, lui annoncer ce qu’il croit être sa guérison. Las, un mois plus tard, après une nouvelle hospitalisation, la docteur qui le reçoit lui annonce qu’il est condamné à courte échéance. Il se confie aussitôt à son ami thiérachien. Le choc est rude. « Chaque mercredi, le lendemain de sa transfusion, ajoute Serge Durand, nous nous parlions. Dominique m’avait même demandé le numéro de téléphone de Bernard Lefèvre, (Aurinien, âgé de 85 ans, ancien pro comme lui et récemment honoré par Saint-Etienne ndlr) pour le rencontrer ». Il n’en a pas eu le temps. Ces dernières semaines, il éprouvait même les plus grandes difficultés à se nourrir, mais, auprès de celui qui le révéla, il continuait à trouver chaleur et réconfort.