A L’EDEN, ZÉLIE DANS UN CABARET TRÈS CABARET.

Dans un cadre très différent de celui de la Rotonde devant laquelle la chanteuse et comédienne s’était produite le 20 septembre, Zélie et son répertoire des années 1914-18 faisaient samedi leur retour à Hirson. Lumière tamisée, tables disposées devant une scène d’allure sobre mais riche d’éclairages allant du blanc au rouge dans des nuances feutrées, ce caractère intimiste rehaussait l’ambiance de cette originale invitation au spectacle. Des drames du front à la vie (plus frivole) de la zone libre, les chansons d’époque ont réussi à dessiner, les unes après les autres, le calvaire des soldats ou de la tristesse d’une veuve.

Dans un autre style, « Sous les ponts de Paris », dans sa version officielle ou celle qui courait sous le manteau des Poilus, « La Madelon » ou « Toi ma petite Mimi », précédaient, avec humour ou langueur, ce qui faisait au début du siècle dernier le succès des  comiques troupiers. Le temps d’un entracte convivial et des refrains souvent repris en chœur, le spectacle s’achevait sous les applaudissements et sur une version très jazz de « Roses de Picardie ».