LA GRANDE FAMILLE DU RAIL RÉUNIE POUR LE DÉPART DE GÉRARD BALITOUT.
Après 39 années passées sur les rails, ce fils et petit-fils de cheminot ne pouvait qu’embrasser une carrière à la SNCF. Une grande maison marquée par l’épopée de la Résistance et de l’après-guerre dans une ville évidemment liée au chemin de fer. Lors de son départ en retraite dans une salle d’un économat qu’il fréquenta enfant avec sa grand-mère, Gérard Balitout avoua « être tombé tout petit dans le chaudron cheminot ». « J’ai connu, ajouta-t-il, la fin de la vapeur, la belle époque du paternalisme, les colos, les services sociaux et la garderie des Champs-Elysées ».
Il aurait pu se consacrer au espaces verts, mais il débuta à Jeumont pour, le premier jour, nettoyer le garage à vélo. Un bizutage qui ne dura cependant pas. Titulaire de la capacité d’agent de mouvement, l’Hirsonnais bougea jusqu’Hautmont. Emaillée par de nombreuses anecdotes, sa carrière se poursuivit à Fourmies où il apprend à vendre des billets et des colis. A l’époque, sans ordinateur.
1984 et Anor marquent une nouvelle étape de son périple professionnel. Il retrouve Pascal Bureau et René Hauguenois avec lesquels il noue de nouvelles relations amicales. Militant syndical, Gérard Balitout n’a pas manqué de rappeler ses engagements à la CGT et la fameuse grève de 1995, « la sectorisation des activités, le désastre de RFF, les suppressions de postes, l’abandon des gares, les travaux reportés et l’ouverture au privé ». Hirson marquera son retour et dernier voyage professionnel. Cheminot dans l’âme, viscéralement attaché au Service public, il possède ce recul qui lui permet d’avouer à a l’aube de sa retraite : « J’ai bien joué au train et ce n’est pas donné à tout le monde ».