HIRSON - KÖNIGSEE : PARTAGER LA MÊME HISTOIRE, LE MÊME RECUEILLEMENT, LE SENS DES MOTS ET DES MAUX.
Le 11 novembre et l’Armistice pour les uns, le 15 novembre et le « Volkstrauertag » pour les autres. La même histoire revisitée par Volker Stein, pour Königsee et Laurent Hernoux, pour Hirson, est devenue en Thuringe celle des victimes, des peines et des souffrances. Parler de la guerre et de mort, insister sur une paix nécessaire et constructive : les mêmes mots ont été repris pour mieux souligner le sens des mots et des maux.
Y compris par le pasteur Günther Dimmler, responsable du temple de Königsee-Rottenbach. L’écho des cuivres, du Baroque, tiré de la musique de « Tous les matins du Monde », le chant des chorales, de « Imagine » à « We are the world » sans oublier « Blowing in the wind », de Bob Dylan, sont devenus un seul et même chœur battant à l’unisson. Une autre émotion est revenue sur tous les visages lors du dépôt de gerbe commun devant le monument du Souvenir et la lecture par trois jeunes français du poème « Totengedenken » (remerciements aux morts).
Quelques chaleureux remerciements spontanément prononcés par des Allemands plus âgés, présents à cette cérémonie exprimaient avec force ce partage œcuménique et l’honneur ressenti par les jeunes Français face à ces démonstrations d’amitié. Le temps de partager un repas et l’heure du départ arrivait.
Au milieu de quelques instants de calme, tout au long du voyage quelques questions sont venues, adressées par les plus jeunes aux plus vieux. Sans doute pour affiner définitivement quelques souvenirs qui semblent déjà très forts et, surtout et malgré tout, très beaux. Chacun le comprendra aisément. Pour preuve, tous demandent, déjà, un nouveau rendez-vous.