AVEC MOZART, BACH PÈRE ET FILS, L’ORCHESTRE DE PICARDIE ET ARIE VAN BEEK AIMENT LES HISTOIRES DE FAMILLE.
Outre son charisme et ses qualités unanimement reconnues dans la direction d’orchestres français et étrangers, Arie van Beek aime emmener son public à la découverte des œuvres qu’il choisit et dirige et, tout autant, dans la vie des compositeurs. Nombre de spectateurs de l’Eden ont, ainsi, découvert que Johann Sebastien Bach, le père, n’appréciait que moyennement le travail de son cadet Johann Christian, jugé trop facile, trop léger, alors que le grandissime Mozart considérait le jeune homme comme un héros. Comme quoi …
Aussi inscrire à l’affiche du concert hirsonnais la Symphonie n°2, de Bach junior avant la Cantate du père pour terminer par la Symphonie n°29 de Wolfang Amadeus ne manquait pas de panache dans le cadre de cette vivante leçon d’histoire musicale. De plus, autre cadeau, le premier rendez-vous de l’année de l’Orchestre régional de Picardie s’accompagnait de la présence du contre-ténor Dominique Corbiau pour rappeler que l’âme de l’Homme cherche la paix dans la mort. Un moment de grâce rehaussé par la présence du maître.
Dans une salle pleine, il ne restait donc au public à se laisser porter par un certain Adagio publié en 1958 par Remo Giazotto, le musicologue spécialiste d’Albinoni dont le pastiche restera à jamais lié au compositeur vénitien, disparu deux siècles plus tôt que l’auteur. Là encore, qu’importe la paternité de l’Adagio, l’essentiel apparaît dans le romantisme de l’expression. Les quatre rappels et la standing ovation qui suivirent l’ultime symphonie traduisent bien le plaisir partagé d’un orchestre dans lequel Jean-Jacques Thomas, son Président, avait réaffirmé sa confiance et un public plus que jamais à l’unisson.