POUR MANGER EN CONFIANCE, GILLES PARGNEAUX DÉFEND À HIRSON LES CIRCUITS COURTS.
« Nous devons pouvoir manger en confiance. Nous, nous offrons aux collectivités – comme au RMS d’Hirson – une viande de qualité. Après, c’est une question de savoir-faire ». En accueillant Gilles Pargneaux, le Député européen, dans l’abattoir municipal qu’il gère, Nicolas Divry a clairement posé le problème. Certes, il doit équilibrer les comptes de la Sabhir et assurer le travail de ses sept salariés, mais il a choisi de jouer la carte de la qualité et, par exemple, d’acheter 1,65 € le kilo de porc alors que la cotation ne dépasse pas 1,10 €.
En échange, il est assuré de vendre « au juste prix » une viande de qualité labellisée « fermière » achetée à un éleveur de Lavaqueresse. Pour lui, les éleveurs ont également un rôle à jouer. « Dans l’hypothèse où les abattoirs de Laon et Rethel se maintiennent, si Hirson disparaît, les producteurs de viande devront se déplacer à Douai, Valenciennes ou Vitry-le-François. Ils devront alors payer les déplacements ». « Sans parler du bilan – carbone », ajoute Gilles Pargneaux.
D’où l’intérêt de privilégier les circuits courts et de soutenir la proposition de Jean-Jacques Thomas d’un label « viandes de Thiérache », pour des animaux nés, élevés et abattus sur le territoire. Pour preuve, l’abattoir d’Hirson dessert aujourd’hui hypermarché « Cora », de Saint-Quentin, attiré par la qualité des produits proposés à Hirson.