ARTISTE A PART ENTIÈRE, PIERRE LEMARCHAL POURSUIT SA BALADE DANS LA CHANSON FRANÇAISE.
Il avait quitté Hirson l’an dernier avec les ballons rouges de Serge Lama, il a ouvert son concert avec « Rouge », de Michel Sardou. Dans une salle de l’Eden dont il apprécie la chaleur et l’ambiance, Pierre Lemarchal a élargi son répertoire. De Brel et sa valse à mille temps, à Bécaud, Monsieur 100 000 volts, il n’a, cependant pas, compté son temps pour proposer une ballade que Lenorman interpréte pour les gens heureux.
Heureux, le public le fut pour des retrouvailles avec, certes, le père de Grégory, mais avec un artiste à part entière. Sans jamais tomber dans le pathos, ni s’enfoncer dans le passé. Bien sûr, l’ombre de Grégory s’invita sur la scène hirsonnaise, mais sans écraser l’artiste. Sa galerie de portraits, entre confidences et clin d’œil, Pierre Lemarchal la fit défiler avec respect et, parfois, avec humour dans ses interprétations de Trénet et de Montand. Avec émotion, lorsque l’enfant de l’Est se souvient, avec Daniel Guichard, des retours d’usine de son Vieux.
Après ses hommages précédents à Brel et Lama, dans « Millésimes », le chanteur invite également Brassens, Joe Dassin, Delpech, lorsqu'il était chanteur, Aznavour, Ferré et sa « Jolie môme », Piaf, Richard Cocciente et « Marguerite » Julien Clerc, Gainsbourg et sa « Javanaise », Ferrat, Johnny avec les tubes de ses débuts. Pour Pierre Lemarchal, la vie n’a pas commencé, mais se poursuit, rythmée par ses retrouvailles avec un public fidèle, enchanté de reprendre en chœur ses tranches de vie musicale.