ORIGNY : UN INVENTAIRE (CONCERTÉ) DES HAIES POUR (MIEUX) LES PROTÉGER.
« Aujourd'hui encore, une grande quantité de haies sont arrachées et, en plusieurs endroits, le labourage des prairies entraîne des coulées de boue dans des fossés que le communes doivent ensuite curer. Sans parler du risque d'inondation accentué par un ruissellement plus important. Voilà pourquoi dans le cadre d’un Plan Local d’Urbanisme, appelé à devenir intercommunal à partir de mars 2017, la commune d’Origny-en-Thiérache entend donc réaliser un inventaire des haies sur l’ensemble de son territoire ». Dans la salle des mariages, le Maire, Christiane Pinckers, a ainsi fixé le cadre d’une valorisation qu’elle veut concertée.
Même si, comme le souligna Jean-Jacques Thomas, la crise agricole mobilise davantage les producteurs de lait et les éleveurs, il n’en demeure pas moins que l’obligation de préserver les paysages est réelle. Elle existe d’ailleurs depuis 2010. Avant toute chose, la Municipalité aurinienne se propose donc de déterminer l'intérêt de chaque haie, sa fonction, et son niveau de préservation. Ce travail s’inscrit dans le cadre de la charte paysagère établie par le Pays de Thiérache et dans l'Observatoire du bocage lié. Devant un auditoire, majoritairement composé d’exploitants agricoles, la technicienne, Julie Bauduin, a, du reste, détaillé ces deux procédures.
Dans un premier temps, après le travail de repérage réalisé par une stagiaire du Pays de Thiérache, le Comité communal créé pour la circonstance définira les critères des haies à intégrer à l’inventaire, puis choisira le système d’évaluation. Aucune façon de faire ne sera imposée, fut-il précisé. Le Pays veut intervenir en accompagnement et en expertise. Une fois les critères précisés, une grille d’analyse du maillage bocager sera proposée.
En fonction des critères choisis par la commune, l’arrachage pourra alors être soumis à déclaration en mairie, être autorisées sous conditions de compensation ou refusée si la haie revêt un rôle fondamental pour la communauté. Bien évidemment, la question des compensations fut évoquée face à ce que des agriculteurs estiment être une contrainte. L’intérêt général fut alors soulevé tout comme la nécessité d’un travail à mener en commun.