L’ABATTOIR D’HIRSON CONTINUE DE CULTIVER SA DIFFÉRENCE.
Si l’actualité nationale a mis certains abattoirs sur le devant de la scène avec de nouveaux actes de cruauté découverts au Pays basque et si la fermeture, hier, de l’abattoir de Laon donnait un nouveau coup de projecteur sur l’équipement axonais, la visite de Raymond Le Deun, Préfet, et de Dominique Babski était, elle, programmée depuis longtemps. Les récents attentats ont reporté le déplacement des représentants de l’Etat venus, pour leur part, visiter l’un des derniers abattoirs municipaux du Nord de la France.
Avec un tonnage supérieur l’an dernier à celui de 2014 et 42 tonnes de viandes abattues en janvier, 48 en février et plus de cinquante en mars, Hirson affiche une réelle volonté de demeurer, comme l’expliqua Jean-Jacques Thomas, « un maillon essentiel de l’élevage thiérachien ».
De plus, trois éleveurs ont signé les premières chartes visant à labelliser la marque « Viandes de Thiérache ». L’occasion pour ces professionnels de souligner l’importance d’une structure à dimension humaine, « capable, nota Stéphane Baudrin, éleveur à Lavaqueresse, d’acheter le kilo de porc à 1,65 € alors que la côte se situe à 1,27 € ». Un exemple confirmé pour les bovins, les ovins et l’intérêt des circuits courts dès lors que la qualité est au rendez-vous. Une qualité qui doit cependant se payer comme l’ont rappelé les élus et les éleveurs aux représentants de la grande distribution présents lors de la table ronde organisée au siège de la Communauté de communes.