ANACROUSE, L’AUTRE MANIÈRE D’AFFIRMER L’IDENTITÉ DU JAZZ RÉGIONAL.
Programmée en première partie de Didier Lockwood, ce dimanche de final de la treizième édition du Festival, Anacrouse Orchestra, y a apporté sa jeunesse et une belle originalité. « Pourquoi n’avaient-ils pas été invités plus tôt ? » : la question était sur bien des lèvres. Cette année, ils ont désormais fait leur entrée. Et par la grande porte.
Issu des bancs de la section de formation musicale du lycée Jessè-de-Forest, d’Avesnes-sur-Helpe, dirigé par Fabrice Piétton, son professeur, le groupe a fêté ses vingt ans. Portés par une exceptionnelle vivacité, ces jeunes musiciens tiennent, pour beaucoup, même devenus professionnels, à participer aux rendez-vous proposés par la formation.
Dimanche, entre 18, pour le plus jeune et 35 ans pour l’aîné, ils ont très vite su confirmer et même amplifier cette impression auprès du public de l’Eden. De « Illusions », de Brahim Maalouf, à « Misiriou » du film « Pulp Fiction », en passant par un « Libertango », d’Astor Piazzolla, d’une belle précision, tous ont affiché leur technique et leurs qualités.
Au final, dans un « Chameleon », de Herbie Hancock, propice à l’originalité, Anacrouse fut rejoint sur scène par Didier Lockwood pour un vrai moment de plaisir partagé entre artistes, mais, tout autant, avec le public.