A 238 ANNÉES D’INTERVALLE, MOZART ET BEAMISH SE RETROUVENT A L’EDEN.
Avec le succès rencontré par l’ensemble régional et la qualité des œuvres proposées, ce n’était pas vraiment une surprise. Une nouvelle fois, la salle de l’Eden a fait le plein, jeudi soir, pour accueillir l’Orchestre de Picardie et son public. Argument supplémentaire, sans doute pour se convaincre du déplacement, il s’agissait de la dernière soirée de gala des musiciens de la Région dans le cadre des Transfrontalières. Il était donc trop tentant de faire durer le plaisir pour attendre septembre et le nouveau calendrier. Ainsi, pas moins de cinq rappels ont ponctué le concert hirsonnais.
L’originalité du programme construit par Arie van Beek, Directeur artistique, s’affichait dans la diversité. Du classicisme d’une œuvre pour piano et orchestre de Mozart avec son concerto créé à Vienne en juin 1784 à la création contemporaine du concerto européen justement dédiée au soliste de la soirée et proposée par Sally Beamish, une belle et généreuse figure féminine de la musique britannique, tout en passant par Frederick Delius et ses deux pièces de 1912 puis par un autre appel à Mozart pour une symphonie, la 31e jouée pour la première fois en 1778, cette fois en clôture de seconde partie : l’offre musicale et artistique n’en paraissait que plus tentante.
Et histoire de patienter, la prestation du pianiste néerlandais Ronald Brautigam ajouta aux plaisirs du moment.