« VINGT ET TROIS QUI CRIAIENT LA FRANCE EN S’ABATTANT »
« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent. Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps. Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant. Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir. Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant ».
Tiré du poème de Louis Aragon, écrit en 1955 et chanté quatre ans plus tard, « Strophes pour se souvenir » rend hommage aux vingt-trois Francs-tireurs et partisans « Main-d'œuvre immigrée » (MOI) du groupe Manouchian exécutés quelques mois avant la Libération de Paris.
Au travers de « L’affiche rouge », avec des photographies hirsutes, la propagande nazie tente de dénoncer des criminels étrangers. « Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant » a cependant chanté, dimanche, non sans émotion et avec un talent unanimement souligné, Théo Descamps, le jeune choriste du Conservatoire de musique.