MANAU : AVEC SON NOUVEAU SON, LA TRIBU DU RAP CELTIQUE FAIT TOUJOURS BOUGER LES SALLES.
Pas de panique (celtique) salle Carpentier pour la seconde journée des Transfrontalières, mais une chaude ambiance que les deux artistes de Manau, Martial Tricoche et Laurent Meliz aux platines, ont créée d’entrée. Leur nouveau son a, ainsi, conquis plusieurs générations de spectateurs capables, comme la veille avec Vianney, de reprendre en chœur les refrains, mais également les paroles de plusieurs chansons.
Côté souvenir, Manau leur a rappelé que l’on « laisse toujours quelque chose derrière nous ». Pour la circonstance des succès. A commencer par « La tribu de Dana ». Dès les premières mesures, la meilleure chanson populaire de l’année et victoire de la musique 1999, fait lever et danser la salle.
Côté nostalgie, les bals populaires « où l’on dansait encore ensemble » en appellent également aux Bretons d’après-guerre, montés à Paris pour reconstruire la France. Le « Fest Noz de Paname », n’a pas disparu sous le macadam.
Pas plus, qu’aujourd’hui l’avenir reste (toujours) un long passé avec que l’avènement de l’Extrême Droite, dénoncé dès son premier album. « Après le nom d’Hitler, j’ai entendu le nom du front. Je vous demande ce que vous en pensez. Verrai-je un jour le mal à l’Élysée ». « Tout le monde a besoin de tout le monde » répète Martial/Manau, confondu dans un même tourbillon d’un rap celtique qui, finalement, n’a pris aucune ride.