LE STYLISTE DE LA CHANSON NE FAIT PAS DANS LE PRÊT A CHANTER.
Est-ce parce qu’après le lycée militaire de Saint-Cyr et l’Ecole supérieure de gestion, il a choisi une école de mode, qu’il apparaît, aujourd’hui, comme le (jeune) styliste de la chanson française ? Côté scène, à Hirson, comme ailleurs, du reste, dans un décor qu’il a imaginé, Vianney est apparu en jean slim, chemise et baskets blanches. Seule en compagnie d’une guitare dont il apprend à jouer à l’âge de douze ans, l’auteur-compositeur interprète des chansons qui, avoue-t-il, n’avaient pas vocation à dépasser la porte de sa chambre.
Et lorsque, timide, il chantait l’une de ses créations, comme il le rappelle à Hirson, il déclare à ses copains qu’il s’agit d’un titre de … Francis Cabrel. Aujourd’hui, toujours avec la même simplicité, il ne se cache plus. Difficile du reste, lorsque le jour de ses vingt-cinq ans, on reçoit la consécration en même temps qu'une « Victoire » de la musique.
A Hirson, dont il prononcera plusieurs fois le nom, non sans une gentille dérision, il continue de chanter l’amour à vingt ans, Véronica, en hommage à la chanteuse suédoise Véronica Maggio, et les gens (méchants). Toujours en matière d’amour, de la place de l’Etoile à la place Clemenceau, se transforme en place du Maroilles et il a beau répéter dans « Je te déteste », « Je ne suis pas musicien, je ne suis pas chanteur », personne ne le croit.
Et évidemment, aux premières mesures de « Pas là », la salle répond présente pour être « la ruche d’un futur en fête ». La fête, justement, le public l’a faite. Y compris, lors de la reprise de Balavoine, « Je ne suis pas un héros ». Pas sûr cependant que les fans, présentes pour certaines dès midi devant la salle Carpentier, l’entendent de cette oreille.