AVEC LE BALLET NATIONAL DE BOGOTA, UN VENT DE FRAÎCHEUR SOUFFLE SUR L’EDEN.
Le 29 mai s’ouvrira en Belgique le 32e festival mondial de Saint-Ghislain. Hirson a donc eu le privilège d’accueillir, en avant-première, le ballet national de Colombie. Issu de Bogota, l’ensemble est arrivé la veille pour se produire sur la scène de l’Eden. Un rendez-vous toujours prisé par un public, une nouvelle fois, venu en nombre. Il est vrai que la manifestation wallonne constitue toujours un gage de qualité. «Tierra Colombania », l’un des ballets les plus représentatifs du pays, a culturellement tiré profit du brassage de populations intervenu depuis le XVIe siècle.
En costumes colorés, des Indiens aux envahisseurs espagnols en passant par les esclaves africains, cette triple influence se retrouve dans l’orchestre avec la guitare européenne, la flûte andine et les percussions africaines. Considéré comme le coup de cœur des organisateurs du festival, les danseurs de Bogota sont revenus en Thiérache présenter des traditions célébrées sur un rythme sans temps mort.
De l’offrande au soleil aux danses des régions de Huila, de Narina et afro-colombiennes, en passant par la cumbia, expression rituelle, le bambuco, la danse nationale issue des Andes, l’homme d’Antioqua et ses hottes fleuries, mais également les thèmes du passage de l’enfance à la puberté ou les temps forts comme le carnaval de Barranquilla ou le pilonnage du maïs, grâce à l’éventail ouvert à l’Eden, un incontestable vent de fraîcheur a soufflé sur les transfrontalières.