DES NOCES DE PLATINE ET UNE VIE EN OR POUR RAYMOND ET ANNE-MARIE BUGNICOURT.
« Au lendemain de la guerre, il fallait croire en l’amour et en l’avenir pour se lancer dans cette formidable aventure que constitue le mariage ». Outre le caractère exceptionnel d’une union de soixante-dix ans, invité par Raymond et Anne-Marie Bugnicourt à célébrer leurs noces de platine, Jean-Jacques Thomas rappela qu’en 1946, « le bon vieux temps » n’était guère réjouissant avec les restrictions, mais également la naissance de ce qui allait devenir la guerre d’Indochine.
A Martigny, avant l’échange des consentements en Mairie, devant Gaston Dufour, Anne-Marie … confectionne du beurre qu’elle vend pour payer à son futur époux le dernier costume de la boutique. Et qu’importe la taille. La mariée conserve également le souvenir de ses chaussures à semelles … de bois. Quant au banquet. Le cidre est maison comme les légumes du potager et les volailles du poulailler.
Le jeune époux travaille comme ouvrier agricole avant de s’orienter vers la menuiserie Dehoux où il se spécialise dans la pose de parquet, laissant à son épouse la ferme et les six enfants qui lui donneront dix-neuf petits enfants et vingt arrière petits-enfants. Lors de la réception en Mairie présidée par Jérôme Duverdier, Raymond et Anne-Marie Bugnicourt n’étaient pas dépaysés. Outre leur mariage le 4 mai 1946, ils y sont revenus en 1996 devant Henry Hollande pour leurs noces d’or, dix ans plus tard, face à Joël Duterque pour leurs noces de diamant et donc le 21 mai pour un nouvel échange de platine.
Par ailleurs, Raymond Bugnicourt entra au Conseil municipal en 1972 avant d’être promu Adjoint au maire, soit un bail de trente années. Bail poursuivi au sein de l’APTAHR, de l’ADMR, du CCAS et du Comité des fêtes. Avec Anne-Marie comme trésorière, Raymond préside toujours le club du troisième âge. Elle reste également inégalée dans la confection des gaufrettes maisons. Evidemment faite au beurre.