BATAILLE DE VERDUN : LE VRAI TOMBEAU DES MORTS DEMEURE LE CŒUR DES VIVANTS.
Alors que François Hollande et Angela Merkel participaient aux commémorations du centenaire de la bataille de Verdun en présence de 3 400 jeunes français et allemands, à Buire, Maurice Demeaux a rappelé les morts des deux camps durant les 300 jours de la bataille, c’est à dire durant presque toute l'année 1916 : 378 000 Français et 337 000 Allemands sont, en effet, tombés à Verdun.
Pour le Maire de Buire, cette bataille demeure « l’un des symboles de la mémoire nationale en même que l’enfer d’une guerre industrielle ». D’ajouter, après avoir fleuri la stèle commémorative, en compagnie de Jean-Jacques Thomas : « L’immense majorité des Poilus de 1916 sont passés par Verdun. Chaque famille, chaque commune, chaque territoire de France, a « fait Verdun ». La route de la « noria » par laquelle troupes et matériels sont acheminés vers le Front devient très vite la « Voie sacrée », car la bataille de Verdun est la bataille de la France ».
Une bataille à rapprocher de celle de celle de la Somme avec ses 442 000 morts et disparus. Toutes deux ne vont cependant pas déboucher sur une paix promise pour 1917 par l’Etat-major français. « Au contraire, ajouta Jean-Jacques Thomas, l’offensive Nivelle se soldera sur le chemin des Dames par plus de 100 000 hommes hors de combat en quinze jours. Le 16 avril 1917 devait être un nouvel Austerlitz, ce fut une boucherie avec 30 000 morts en dix jours. Sur la première journée, la 10e division d’infanterie coloniale s’élance sur Hurtebise. Elle perd 150 officiers et 5 000 soldats dont la moitié sont des tirailleurs sénégalais ». Avant le rassemblement devant la plaque délimitant la rue de Verdun, le Maire d’Hirson avait, également, souligné que la nouvelle Europe constitue aujourd’hui la garantie d’une paix que ceux de 14-18 avaient tant espérée.