JALMAV : L’ÉCOUTE ET LE PARTAGE POUR (BIEN) ACCOMPAGNER LA FIN DE VIE.
L’empathie est indispensable, mais elle ne suffit pas. Accompagner un malade jusqu’à la fin de sa vie, l’aider tout comme se préoccuper de ses proches, nécessitent une formation et l’aide de psychologues. Le film présenté lors de l’assemblée générale de l’association Jalmav (« Jusqu'à La Mort, Accompagner La Vie ») témoigne, du reste, de la place donné à la personne en fin de vie, de son respect, et d’une solidarité qui s’avèrerait incomplète sans l’indispensable dignité manifestée.
Cependant, bénévoles et responsables de l’association présidée par Janine Régnier ne se limitent pas à l’accompagnement. Ils savent qu’il importe également de faire évoluer les mentalités et les regards sur la fin de vie. La mort se vit encore trop à l’hôpital, dans la solitude, la douleur, parfois l’acharnement thérapeutique. Cependant, les réactions évoluent. Même si la tâche est lourde. Ainsi, en 2015, les dix bénévoles thiérachiens ont assuré 2 110 heures d’écoute, de présence, de réunion, de formation, de conférence et de déplacement auxquelles s’ajoutent 14 620 kilomètres parcourus.
Aujourd’hui Jalmav apparaît comme un partenaire apprécié de nombre de praticiens et des services hospitaliers et de Maisons de retraite. Une présence d’autant plus nécessaire, expliqua Jean-Jacques Thomas que les soins palliatifs sont désormais considérés comme des services à part entière. « C’est, dit-il, une alternative à l’obstination déraisonnable ». Se former afin de mieux comprendre et de mieux aider : les nouveaux membres n’hésitent pas à se rendre à Saint-Quentin pour participer à des journées de sensibilisation et rencontrer un psychologue, étapes indispensables avant toute intervention.