SÉMINAIRE DU PS : LE PROGRAMME ET LES DÉCLARATIONS A DROITE FAVORISENT LES COMPARAISONS.
Alors que ce week-end, les responsables socialistes planchaient sur le bilan de François Hollande, pour une fois, les différences à Gauche sont largement occultées par les amabilités échangées entre les candidats de Droite en course pour leur Primaire. En effet, à destination de Nicolas Sarkozy, François Fillion, son ancien Premier Ministre, s’interroge tout haut de savoir « Qui imagine le Général De Gaulle mis en examen ? ». Alain Juppé n’est pas plus tendre vis à vis de l’ancien Président de la République : « Je refuserai toujours d’instrumentaliser les peurs, de flatter les bas instincts ». D’ajouter en ce mois d’août : « Nicolas Sarkozy est inhumain ». Qu’en sera-t-il la veille des Primaires ?
Quant à l’intéressé, il ne fait pas non plus dans la dentelle républicaine. Il n’hésite pas à agiter le chiffon de l’Islam, de la stigmatisation et d’une seule religion pour éliminer un rival dans la course à la primaire. Oublié le bilan du dernier quinquennat et l’ardoise laissée en 2012. Avec cette entrée en campagne, l’Extrême Droite n’a plus qu’à attendre et à vendanger sur le terrain des peurs et du populisme autoritaire. S’ajoutent aux déclarations revanchardes un programme pour l’heure passé au second plan. Et pourtant ! A L’abrogation des 35 heures s’ajoutent la suppression des emplois aidés, de l’impôt sur la fortune, du tiers payant, du RSA, de 300 000 fonctionnaires, 500 000 selon Bruno Lemaire qui entend également faire disparaître la fonction publique.
Pour compléter cette liste non exhaustive, sont annoncées la limitation de la CMU, le retour à une justice d’exception, l’autonomie et la privatisation des établissements scolaires, la diminution des mandats syndicaux dans les entreprises. A la Maison de la Chimie, face à l’offensive de la Droite, devant les cadres du Parti, Jean-Christophe Cambadélis n’a pas eu de difficulté à pointer les différences entre une Droite de plus en plus à Droite et le PS : Nous ne sommes plus, dit-il, dans le tous contre les Socialistes mais dans le choix entre les Socialistes et le pacte réactionnaire ».