AVEC LE SALUT FRATERNEL DU FILS D’IMMIGRÉS ITALIENS.
« Je ne reviens pas sur la fonction de Maire. Je n’ai aucune leçon à donner et des personnes plus compétentes l’ont fait ou le feront. Simplement, j’ai eu beaucoup d’honneur à être élu à cette fonction, fils d’immigrés italiens, dans ce village de Thiérache qui a accueilli, d’abord mon père seul, puis ma mère et mes deux frères et trois sœurs dans les années 30. Je n’oublie pas que c’est le Front populaire qui a permis la naturalisation de ma famille en 1936. Vous comprendrez donc mon attachement à la Gauche et mon rejet du fascisme ». Aux dernières municipales, Jean-Claude Molinaro a décidé de tourner la page, en ajoutant samedi, lors de la cérémonie organisée à son intention : « le dernier chapitre approche tant il est vrai qu’il est toujours plus tard qu’on ne le pense ». Cependant, l’honorariat demandé par Alain Michel, son successeur à la Mairie, l’a ému. Tout comme le fait de retrouver à cette occasion ses amis.
« Oui, dit-il, Effry est mon village de référence. J’en connais chaque coin et recoin ». Du reste, dans chacun de ses discours, il a essayé de faire partager un peu de son histoire. Il l’a d’ailleurs souligné, « pour être Maire d’un village, il faut aimer ce village, respecter son passé, l’analyser, essayer de le comprendre pour construire son avenir ». Pudique derrière un humour parfois ravageur, Jean-Claude Molinaro n’a pas évoqué un quelconque bilan, laissant sans doute le soin à d’autres d’en faire l’inventaire. Son humilité et sa réserve sur le plan personnel expliquent sans doute ce choix. Simplement a-t-il souhaité à Alain Michel et à son équipe le meilleur pour le futur et avec émotion il a remercié l’assistance, adressant à tous son salut le plus fraternel.