SERVIE PAR UNE MISE EN SELLE ORIGINALE, LA CENERENTOLA REMPORTE L’ÉTAPE DU SONHIR.

Rossini, lui-même, qualifiait son adaptation de Cendrillon de drame joyeux. La mise en scène alerte et teintée d’humour de Jean Bellorini en a fait un joyeux drame et pour une bonne partie des cent vingt spectateurs présents à Hirson une délicieuse surprise. Les plans serrés du réalisateur, les montées et descentes sur le plateau comme les effets de rideaux et de cadrage ou le carrosse transformé en tandem pour une autre mise en selle ajoutent, en effet, à l’inventivité déjà grande du compositeur.

Sous la direction d’un autre chef italien, Antonello Allemandi, à la tête de l’Orchestre de Picardie, « La Cenerentola » est tout autant servi par une distribution internationale de qualité avec, dans le rôle titre, Emily Fons, la jeune révélation, le ténor américain Taylor Stayton et le baryton argentin Armando Noguéra.

Au sortir de cette première due à l’Opéra de Lille, à la Municipalité hirsonnaise, au Sonhir et à la « Fondation Orange » représentée à Hirson par Arnaud Richard, Benoît Adam et Hassan Ignane, les spectateurs pour lesquels le bel canto leur était jusque-là inconnu ont avoué avoir vécu « une superbe soirée », « aussi belle que dans un théâtre lyrique » pour les habitués. Bref, trois heures d’un spectacle aussi pétillant que réjouissant.