RÉFUGIÉS DE GUERRE : POUR JEAN-JACQUES THOMAS, LA JUNGLE DE CALAIS DEVAIT ÊTRE DÉMANTELÉE.
Quelques jours après le démantèlement de la jungle de Calais, Jean-Jacques Thomas était l’invité de l’émission de France 3 « Dimanche en politique » animée par Zohra Hamdane en compagnie de Jean-François Dardenne, maire (DVG) de Nogent-sur-Oise et face à Franck Briffaut, Maire (FN) de Villers-Cotterêts et Etienne Diot, Conseiller municipal (LR) de Compiègne. La disparition du bidonville de Calais dans lequel vécurent dans des conditions déplorables jusqu’à 8 000 personnes marque la volonté gouvernementale d’en finir avec les camps de migrants.
« C’est, expliqua, le Maire d’Hirson, le courage de l’Etat de ne pas se contenter, comme Nicolas Sarkozy en 2003, de fermer Sangatte sans se préoccuper des conséquences ». D’ajouter : « Dans l’Aisne, 108 réfugiés sont accueillis dans quatre centres et dans un département de 540 000 habitants et 1 006 dans les Hauts de France au milieu de six millions de personnes. Preuve que chaque collectivité peut faire un effort ». Aux portes des conflits, en effet, la Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés, le Liban, 1,5 million et la Jordanie 2,7 millions.
Une position partagée par Jean-François Dardenne dont la ville vient d’accueillir vingt-six migrants. « Une tradition » rappelle le Maire de Nogent tandis que son homologue d’Hirson nota qu’en « 1962, 700 000 Pieds-noirs sont arrivés en métropole et durent faire face, eux aussi, à l’hostilité d’une partie de la population ». « Il ne suffit pas, nota encore l’élu de l’Aisne, de lancer une pétition comme Laurent Wauquier, le Président de LR, ou comme le FN, pour régler le problème. En la matière, les papiers ne servent à rien. Nous avons besoin d’humanité pour les réfugiés de guerre et de fermeté face aux migrants économiques ». Pour Jean-Jacques Thomas, laisser les choses en l’état, ne pas démanteler les camps, c’est laisser les mafias continuer leurs trafics humains. A partir de là, la politique actuellement menée avec le soutien des associations et des communes demeure la réponse adaptée à un problème qui concerne aujourd’hui 16 millions de réfugiés qui ne peuvent retourner dans leur pays sans risquer d’y être exécutés, emprisonnés ou torturés.