AVEC LES JEUNES DU CONSERVATOIRE, LA PAIX NE CONNAÎT PAS DE FRONTIÈRE.
Leur interprétation a tiré les larmes des portes drapeaux et de la Chef de la délégation allemande. Au milieu des croix de pierre dont Jean-Jacques Thomas a rappelé qu’elles étaient « d’abord, autant de vies arrachées », hier après-midi, Fabienne Berthomier, Esther Galil mais, également Guillaume Apollinaire, Voltaire, Tristan Bernard, Charles Péguy, Nelson Mandela, Victor Hugo, Yitzhak Rabin ou Mahatma Gandhi ont, avec eux, célébré la paix dans le carré militaire hirsonnais.
Au milieu des sépultures allemandes, russes et finlandaises, comme pour mieux effacer les frontières, en compagnie des élèves du Conservatoire, Élise Tricotteaux, neuf ans, Nathan Quéquignier, dix ans, Gaylor Chauderlier, onze ans, et Théo Descamps, quinze ans, ont ainsi prêté leur voix aux poètes inspirés par la première guerre mondiale.
A l’occasion de la venue de la délégation allemande de Königsee conduite par Ute Eismann, en hommage à ce « jeune homme de vingt ans qui a vu des choses si affreuses » ou à ce soldat de dix-neuf ans qui avait peur « de promettre de revenir sain et sauf » à ses parents, sur le fond musical de « Conquest of Paradise », Colette Chirez a adapté et dirigé une cérémonie emplie d’émotion
Avant l’hymne allemand repris par les choristes du Conservatoire plusieurs élèves ont, également, repris, debout devant les tombes des soldats allemands plusieurs citations parmi lesquels : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », d’Yitzhak Rabin « La paix n’a pas de frontière », « Tant que la couleur de peau sera plus importante que celle des yeux, nous ne connaîtrons pas la paix », d’Hailé Sélassié ou, encore, de Kofi Annan, « Sans progrès, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il n’y a pas de progrès possible ».