BENOÎT HAMON VEUT CONSTRUIRE UN FUTUR DÉSIRABLE. QUI S’EN PLAINDRA ?
Il a marqué ses différences, celles qui lui ont permis de totaliser sur son nom près de 1,2 millions de voix la semaine précédente. Cependant, hier matin, à la Mutualité, lors de sa convention d’investiture, Benoît Hamon a, également, rendu hommage à François Hollande « pour avoir su nous protéger » en appelant toute la Gauche à se rassembler sans évidemment vouloir « caporaliser qui que se soit ».
« Oui, ajoute-t-il, il y a des désaccords entre nous, comme il y en a toujours eu à Gauche » en citant le Front populaire, l’Union de la Gauche et la Gauche plurielle. Pour lui, il a, toujours existé « plusieurs Gauches », mais l’essentiel « c’est de dessiner un horizon commun. Là où nous voulons aller ensemble ». Le rassemblement ne saurait, en effet « se limiter à un accord d’appareils ou à exiger des têtes » déclara-t-il en réponse à Jean-Luc Mélenchon qui lui réclamait de choisir entre les héritiers du quinquennat et la France insoumise.
« Regardons ce que la Droite veut déconstruire, demande-t-il, et nous saurons ce que nous avons fait de bien ». Reste cependant à construire « un futur désirable », mais, en référence au Lionel Jospin de 2002 : « On ne gagne pas sur un bilan ». Porté par sa victoire aux Primaires et une « légitimité incomparable », Benoît Hamon veut réunir « une Gauche féconde, collaborative qui ne rejette pas les partis politiques, mais qui n’y adhère pas forcément ». A la Mutualité, en référence à François Mitterrand, il a donc développé son projet de société en rejetant le concept d’homme providentiel : « Mon projet, dit-il, n’est pas de prendre le pouvoir, mais de vous le rendre ».
Quant à ses propositions, le candidat à la Présidentielle les précisa dans un discours sociétal, environnemental et européen. Le revenu universel ? Il bénéficiera d’abord aux titulaires du RSA avec un allocation augmentée à 600 €. Il sera, ensuite, « expérimenté à partir de 2018 pour les 18-25 ans ». Expérimenté a-t-il indiqué.
Même chose pour sa vision européenne avec la reprise du « New deal » de Vincent Peillon et son « effort d’investissement de 1000 milliards » mis, notamment, au service de la relance et de la transition écologique, numérique et des secteurs d’avenir. Même chose encore pour la Vle République chère à Arnaud Montebourg, tous deux présents aux côtés du candidat en compagnie de Christiane Taubira et d’Anne Hidalgo. Benoît Hamon avance et, n’en déplaise aux Cassandres, il n’est pas seul.